Dossier

Panel non exhaustif des blessures prises en charge par les street medics au cours des différentes manifestations.

Très médiatisés depuis les manifestations de Gilets jaunes, les street medics trouvent pourtant leur origine dans des actions menées il y a une soixantaine d’années. Retour sur l’histoire de ce mouvement.

Si l’avènement médiatique des street medics est concomitant au récent mouvement des Gilets jaunes, leur apparition en France remonte à plusieurs années en arrière. Autodidactes, ils s’organisent comme ils le peuvent pour porter secours aux blessés, généralement victimes des heurts avec la police, et souvent au risque de leur propre intégrité physique.

Ils peuvent être secouristes confirmés, voire médecins, ambulanciers, sapeurs-pompiers ou infirmiers… Ou n’avoir jamais suivi la moindre formation à la pratique des gestes de secours. Certains se
revendiquent militants antifascistes, anticapitalistes… D’autres soutiennent simplement les Gilets jaunes. Tous ont un point commun : ils ont décidé de s’engager individuellement pour prodiguer des soins aux blessés lors des manifestations populaires organisées désormais chaque samedi depuis la mi-novembre 2018. Bienvenue chez les street medics.

Force est de constater que les applications mobiles destinées à améliorer la capacité de résilience de la population, ou à sauver des vies par l’envoi de citoyens en amont des secours se développent de façon exponentielle. Pourquoi cette émergence et quelle est la légitimité de ces applications ?

Applis mobiles : le choix de la rédaction

Développées sans concertation entre leurs créateurs, les applications qui proposent de créer un réseau de secouristes citoyens sont désormais plusieurs sur les stores à offrir leurs services. Y a-t-il de fait une forme de concurrence entre ces dernières ? Cette pluralité de l’offre est-elle bénéfique ou délétère pour le service proposé ?

En une dizaine d’années, le smartphone est devenu le plus fidèle ami de l’homme. Inséparables, le téléphone portable et son propriétaire ont développé une relation fusionnelle, voire quasi charnelle. Toujours à portée de main, cet outil, à travers les applications qu’on y installe, apporte des fonctionnalités diverses et variées dans tous les domaines de la vie quotidienne. Utiles ou futiles, ces applications, présentes par millions sur les plateformes de téléchargement (store) ont engendré un véritable engouement auquel le domaine du secours n’échappe pas. Depuis quelques années, fleurissent ainsi de nombreuses « applis pour sauver des vies » à destination du grand public et des acteurs du secours. Que proposent-elles ? qu’est-ce qui les différencie ? Ont-elles toutes un avenir ?

Scopes multiparamétriques, valises de télémédecine, électrocardiographes portables, moniteurs avec écran tactile, tablettes numériques : les équipements de télémédecine se déclinent en de multiples outils. Les modèles les plus complets permettent de télétransmettre une large variété d’informations médicales. Faciles à manipuler, légers, et disposant de capacités de transmissions accrues, ces appareils sont néanmoins peu utilisés par les acteurs du secours, même si certains services commencent à s’équiper. De l’avis de tous les spécialistes, ces matériels améliorent pourtant les échanges d’informations entre les acteurs du terrain et la régulation médicale, et contribuent à optimiser la prise en charge des victimes. Les secouristes doivent s’intéresser au développement de ces dispositifs qui leur permettront à l’avenir de bénéficier d’une assistance médicale plus poussée lors des interventions, de gagner en autonomie et de réduire sensiblement leur administratif.

Lors de leurs interventions, tous les professionnels du secours sont confrontés au même impératif : assurer leur protection avant de porter assistance à autrui. Les opérations de secours à personnes ne font pas exception car elles recèlent de nombreux risques. Les secouristes doivent notamment se protéger des coupures, des chocs, et des écrasements. Pour ce faire, gants et chaussures répondent à une multitude de tests qui n’ont cessé d’évoluer pour apporter une sécurité optimale à leurs porteurs. Si elle parait de prime abord moins spectaculaire, la menace thermique n’est pas non plus négligée. Les vêtements sont conçus pour offrir une protection efficace contre le froid et les intempéries. Parallèlement à ces évolutions techniques mises en œuvre par les fournisseurs, l’univers des équipements de protection individuelle (EPI) a aussi gagné en lisibilité avec la sortie des référentiels Asqual élaborés avec la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC).