Infirmiers : SOS étudiants en détresse
Les étudiants en soins infirmiers voient leur situation se détériorer d’après une enquête de la Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières (FNESI). En cause, leurs conditions de stage mais également de vie, de plus en plus précaires.
Les étudiants en soins infirmiers vont de plus en plus mal, alerte la FNESI qui vient de renouveler l’enquête* sur leur bien-être, qu’elle réalise depuis 2009. Près de 72 % des répondants déclarent que leur santé mentale s’est dégradée depuis leur entrée en formation. Un ressenti qui s’explique par des conditions de stage insatisfaisantes, imputables à un défaut d’encadrement au sein d’un système hospitalier encore affecté par les conséquences de la crise du Covid 19. Les étudiants qui tentent d’alerter sur cette situation ne sont généralement pas écoutés. Au point que sept sur dix aient envisagé d’arrêter leur formation. 93% évoquent un épuisement mental qu’accentue parfois la maltraitance de la part des équipes en place. Par ailleurs, les étudiants se trouvent marginalisés en raison de leur éloignement des campus, ce qui limite leurs possibilités de pratiquer un sport ou d’accéder à un restaurant universitaire. Leur précarité est également matérielle et économique en raison des frais de scolarité, de déplacement, de logement et des dépenses courantes. Ils expliquent que près de 40 % des répondants travaillent durant leur cursus avec un impact négatif sur leur santé physique et mentale. Enfin, les étudiants n’échappent pas aux discriminations ni aux violences sexistes et sexuelles. Ces dernières ont été rapportées par près de 16 % des répondants or, dans près de 62 % des cas, elles se sont produites lors de leur stage.
* 16 867 réponses recueillies, du 20/11/2024 au 14/02/2025.