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Édito n°3

Grand écart

Le sauvetage aquatique ouvre donc le bal des réformes. Créé en 1979, le Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) revient aux fondamentaux (lire p. 4). Fini le découpage des compétences en épreuves distinctes, place à de véritables épreuves de sauvetage moins nombreuses mais plus complètes. Ne nous y trompons pas, la Direction de la sécurité civile (DSC) ne cherche pas seulement à rapprocher l’évaluation des conditions d’intervention, elle est aussi motivée par des questions budgétaires… Grâce à cette réforme, le nombre d’examinateurs sera en effet drastiquement réduit. Pour évaluer les sauveteurs dans des conditions véritablement réalistes, peut-être aurait-il fallu suivre le groupe de travail qui planche sur la réforme du BNSSA depuis six ans et qui réclame depuis toujours la prise en compte du milieu naturel ? Un axe de progrès fondamental pour le moment écarté par la DSC.

A Paris, on nage d’ailleurs à contre courant. Le préfet vient d’acter une formation complémentaire au sauvetage aquatique (lire p. 20) qui impose aux sauveteurs – et aux pilotes ! – l’apprentissage de techniques spécifiques au sauvetage en eaux vives et un entraînement régulier dans cet environnement. Un grand écart qui laisse présager une reprise des discussions dès la rentrée…

Nicolas Lefebvre

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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