Édito n°4
Avis de tempête
L’annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre cet été dans le ciel – relativement– serein des associations agréées de sécurité civile. L’Association française des premiers secours (AFPS) s’est vue retirer ses deux agréments (formation et opérationnel). Un véritable coup d’arrêt pour cette jeune fédération agréée depuis 2008 aujourd’hui confrontée à des charges structurelles, mais interdite d’exercer son « art ». Un art remis en cause par l’inspection générale de l’administration qui, loin de blâmer les secouristes eux-mêmes, évoque des défauts de gestion de la structure centrale (lire notre enquête page 8). Surpris et en colère, les dirigeants de l’AFPS, qui estiment pourtant s’être mis en conformité avec chacune des observations des inspecteurs, entendent désormais se défendre bec et ongles. Ils assignent d’ailleurs en justice le ministère de l’Intérieur au tribunal administratif…
Dans un contexte de réorganisation de la Sécurité civile, cet épisode reflète la volonté actuelle des pouvoirs publics de contrôler les organisations qui concourent de près ou de loin à la protection des populations. Un objectif qu’on ne peut qu’approuver tant les dérives dans un secteur tel que celui du secourisme sont condamnables, pourvu bien sûr que l’action soit menée avec transparence et équité. Les règles du jeu doivent en effet être claires et connues de tous
Nicolas Lefebvre