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Édito n°15

A la traîne

Trois années… Trois longues années sont passées depuis la parution des dernières recommandations de l’ILCOR (International liaison comittee on resuscitation) et de l’ERC (European resuscitation council) en 2010. Trois ans que les professionnels du secours pratiquent – officiellement du moins… – un massage cardiaque selon des critères de qualité obsolètes. Certes, les dernières recommandations des scientifiques n’ont pas révolutionné les gestes de secours, mais leur prise en compte immédiate aurait probablement permis d’accroître encore les chances de survie des victimes.

A l’heure où les textes réglementaires semblent enfin atteindre leur dernière ligne droite, il ne faut sans doute pas blâmer les orfèvres de ces textes qui ont le mérite de les peaufiner du mieux qu’ils peuvent. Il est en revanche plus intéressant de faire la lumière sur les moyens que l’Etat affecte à cette mission. Moyens désormais réduits à leur portion congrue. Une carence assez significative qui nous renseigne sur la place que le secourisme occupe au tableau des priorités des pouvoirs publics…

Toutefois, la réforme de 2012 a permis d’assouplir le cadre réglementaire (lire page 8). A terme, les mises à jour techniques ne devraient donc plus nécessiter la révision complète des textes. Il est donc permis d’espérer une réactivité plus grande en 2015 lors de la prochaine révision des recommandations internationales.

Nicolas Lefebvre

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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