Édito n°7
Première bougie
L’Histoire nous l’a appris à de trop nombreuses reprises. Il faut souvent attendre l’accident pour que nous acceptions d’ouvrir les yeux sur des dangers que l’on croit – ou feint de croire – maîtrisés. La catastrophe deFukushima Daiichi illustre parfaitement ce mécanisme, d’autant qu’elle a touché l’un des pays disposant des technologies les plus modernes au monde. Difficile dans ce contexte de ne pas se remettre en cause, même si la conception des centrales françaises et l’organisation des secours semblent performantes (lire pages 8 à 11 et 22 à 27).
Alors que ce numéro est sous presse, nous recevons l’avis très attendu de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) délivré suite aux évaluations complémentaires réalisées cet été dans les centrales. L’ASN demande la signature « au plus vite » d’un arrêté prévoyant de nouvelles dispositions réglementaires permettant notamment de mieux encadrer la sous-traitance. « La poursuite de l’exploitation [des centrales] nécessite d’augmenter dans les meilleurs délais (…) leur robustesse face à des situations extrêmes », affirme clairement l’ASN, préconisant l’adoption d’un ensemble de mesures dont la création d’une Force d’action rapide nucléaire (FARN). En espérant que ces équipes de secours spécialisées ne seront déployées que lors des exercices et que 2012 ne verra pas de nouvelles catastrophes d’ampleur, l’équipe de Secouriste Magazine souhaite une excellente année à ses lecteurs.
Nicolas Lefebvre