Édito n°23
Ebola : pas de fatalité
Avec la propagation du virus Ebola, toute la planète retient son souffle. Face à de telles crises, les professionnels du secours et des soins d’urgence sont en première ligne. Reconnaître les signes de la maladie et se protéger sont leurs priorités (lire notre article pages 3 0-31). Alors que nous finalisions ce numéro, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recensait 9 212 cas dont4 554 décès… Un taux de mortalité particulièrement élevé pour cette fièvre hémorragique extrêmement contagieuse. En seulement une semaine, le nombre de personnes infectées par le filovirus a augmenté d e 1 000 cas et de 500 décès. Le virus Ebola n’est pourtant pas un phénomène récent. Les premières souches ont été identifiées en 1976, en Afrique, notamment à Yambuku (Congo), ville où passe la rivière Ebola qui a donné son nom à cette pathologie. Le dénuement et les conditions d’hygiène sommaires qui règnent dans ces pays favorisent sa propagation. Les inégalités tuent, nous en avons une nouvelle illustration. Alors que le premier cas de la crise actuelle remonte à décembre2013, il aura fallu attendre que des personnes contaminées foulent le soldes pays riches pour que ceux-ci réagissent. Si la sortie d’un éventuel vaccin se fait encore attendre, il aura notamment été possible – en quelques semaines – de concevoir un test de diagnostic rapide et efficace. Preuve que les moyens existent pour lutter contre ces fléaux. Encore faut-il le vouloir et se sentir concerné…
Nicolas Lefebvre