Édito n°14
Tous concernés
Il est un sujet – de plus – qui rassemble l’ensemble des professionnels du secours : l’hygiène. Dans la mesure où il est plus difficile de garantir de bonnes conditions d’hygiène et d’asepsie en pré-hospitalier que dans un centre de soins, une plus grande attention devrait y être apportée sur le terrain.
Pourtant, sans doute parce qu’il s’agit de lutter contre des ennemis invisibles à l’œil nu, il arrive que cette activité soit reléguée au second plan. Par négligence, on aurait tendance à ne s’en préoccuper que « si l’on a le temps », « lorsque ce sera vraiment nécessaire »… Combien de fois, à l’entraînement, sont répétés – et à juste titre – le retrait de casque, la pose du collier cervical, la RCP ? Et le lavage des mains ? Et l’enfilage d’une paire de gants stériles ? Et la désinfection d’une plaie ? Certes, ces gestes sont en général techniquement simples… Raison de plus pour les effectuer avec rigueur !
Même si c’est une contrainte, l’hygiène est avant tout une mesure de protection. Pour la victime bien entendu, dont la barrière cutanée peut-être endommagée, mais aussi pour le sauveteur, lui-même sujet à contamination via ses muqueuses et sa peau (si celle-ci présente des lésions). Et, si l’ensemble des mesures de précautions mises en place n’ont pas pu empêcher ces zones sensibles d’entrer en contact avec un liquide biologique, appliquez sans délai le protocole d’Accident d’exposition au sang (lire pages 28-29). Comme le dit si bien l’adage : mieux vaut prévenir que guérir !
Nicolas Lefebvre